20 décembre 2007
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Corrida n° 10
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Huile sur toile
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6 novembre 2007
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Corrida n°9
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Huile sur toile
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Corrida n°8
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Huile sur toile
Baroud d’Honneur
Matador. Mise à mort. Estocade. Tauromachie. Taureau. Gâchis. Me llamo Pedro…scandez mon nom, applaudissez à tout rompre, criez, hurlez, faites entendre la ferveur, célébrez la bravoure. Romero, Ronda, la Fiesta Brava. De Séville à Valence par Cadix, Malaga, Carthagène, Almeria, applaudissez ! Me llamo Pedro, prince du volapié. Me llamo Pedro, simple taureau, ne m’oubliez jamais…Mon sang s’échappe sans discontinuer, j’ai froid, je meurs, qu’importe. J’irai au bout de moi, j’irai dans la paix, je n’ai pas démérité. Je fais ce rêve : dormir, me relâcher, renaître encore, Costa del Sol, dans l’infini des plaines où l’horizon, seul m’attend en duel. J’ai sauvé mon âme, en combat singulier. Loin des hommes, je serai force en totale liberté. Collection privée : Madame Bodart ( Douai, Nord )
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Corrida n°7
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Huile sur toile
Amor
Un enfant dans la foule le regarde fixement. Des yeux comme des agates. Son corps couvert de banderilles, son corps lourd. Sa gueule écumante, sa poitrine maculée, son dos transpercé. Un dernier assaut, un ultime sursaut. Farouche volonté. Son esprit combatif impose sa puissance, il avait compris assez vite qu’il allait s’en aller. Partir enragé, partir debout, partir vainqueur. Il le sait, il a gagné. Malgré le flot de liquide aqueux dans ses yeux, il distingue son bourreau, lui donne une leçon silencieuse. Sa retenue est sa force. Sa noblesse a parlé : Hombre, je pouvais te détruire, te massacrer, te fracasser sans précédent. Je te laisse à ta condition d’homme. Je pouvais te haïr, j’ai choisi de t’aimer. Je respecte tant la vie que je n’ai pu te l’ôter. Amor, à mort. Tu es la main de la destinée.
Collection privée : Monsieur Maxime Laine (Cuincy, NORD)
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Corrida n°6
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Huile sur toile
Douleur
Je suis corne enfoncée dans l’aorte, Je suis lame poignardant le vital. Je requiers le respect et récolte les clameurs, Je combats corps et âme puisque, ici, somme toute, ne m’attend que la mort. Je vois rouge, annonce moi la couleur. Noir de cuir ou apparat scintillant, je n’ai jamais autant désiré l’emporter sur l’honneur. Souffle, je râle… brandis, j’encaisse. Sens cette odeur métallique, vois mon sang répandu, étonne- toi de son vermeil resplendissant, Regarde-moi ou demande-toi : si à toi aussi on perçait les flancs, serais-tu l’inébranlable ou bien le vacillant ?
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Corrida n°5
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Huile sur toile
Imprudence
Une seconde. Une précieuse seconde. C’est le risque encouru, c’est la règle du jeu. Il n’est pas de surprise dans cette logique implacable. A tant donner, on s’expose. La tête pourtant levée, l’ardeur a fait place à l’erreur, à l’horreur.Un coup d’épée dans l’autre, glacial, qui transperce ce cou si puissant. Dans l’échine, se faufilent les contours du trépas. Le grondement de la foule, les yeux injectés, il titube, il ploie, titube et va s’immobilisant. Je n’ai rien vu venir, pense-t-il, je n’en attendais pas tant. Ce venin dans mes veines, c’est la peur et ses ailes, c’est la mort entrevue. C’est un trône carmin où mes forces s’amenuisent, où l’écume se brise sur ma peine perdue.
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Corrida n°4
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Huile sur toile
Révolte Assez ! L’opposition décrétée. Ne pas supporter plus longtemps les affronts, les sévices. Assez ! Carcans, ceintures, pisons, murs : Assez ! Ca n’a pas de sens. Démence. Je supporte la fatigue et me livre sans compter mais n’accepte plus vos règles ni votre autorité. J’en appelle à mes cornes, à ma conscience, révoltée. Picadors et chevaux, en voilà une cohorte ! Laissez -nous régler ça, rengainez vos piques ! Suis-je donc si tenace que « l’habit de lumière », ait besoin du recours de ses hyènes cyniques ? En souvenir de ma horde suppliciée, adversaire, je t’en prie, renvoie-les ! Toi le loyal, toi le sauvage, toi le seul d’entre tous, qui soit à mon image. Ne brise pas le serment qui nous fait tous les deux frères de sang.
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Corrida n°3
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Huile sur toile
Résistance
Dans l’arène de la vie, on se frôle, on s’évite, on se grise de vitesse, de ruées, de splendides cavalcades. Défi relevé, on s’affronte à renfort de courage, bille en tête, effrontés. On joue son rôle, comme chacun. Les acteurs, quelque fois, se bouleversent, s’enorgueillissent, pantins. Tout est vain, on le sait, tout est vain. Alors quoi ?! Se blottir, se terrer dans un coin ? Il nous faut la réponse,il nous faut du panache pour franchir cette engeance. Qu’on m’en donne des raisons pour ne pas t’embrocher, pour ne pas te surprendre, pour ne plus me narguer de drapeaux de défiance. J’aurai pu m’appeler violence ou vengeance. Insoumis, colossal, on me nomme résistance.
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Corrida n°2
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Huile sur toile
Offensive Il tourne en des milliers de pas qui ne mènent nulle part. En lui bouillonne encore le sang du circuit fermé de ses membres innervés. Un poinçon, un accroc, une plaie, d’où bientôt jaillira le carmin que réclame la plus pure tradition, Prisonnier d’Aréna, de son sable doré. Mais voilà, il est né, il protége véhément son joyau : Exister. Dans l’impasse on se bat pour la vie,on contracte sa chair, on oublie presque un peu les visages, les yeux, les esquives, les étoffes virevoltantes. La chaleur se marie au silence. Une issue valeureuse mais naïve : l’offensive. Et dans l’air chaque geste fait appel au talent.
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Corrida n°1
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Huile sur toile
Corridor
Andaloucia, je t'aperçois. Oeil de boeuf sur l'autre monde. Halo poussiéreux de lumière projeté dans la pénombre. Sol froid.
Humidité. Une porte, unique ; verrouillée, cadenassée. Des doigts fébriles sur un loquet. Des chants, des voix. Dehors. Hypnotiques. L'attente engourdit les membres, la peau devient moite, le coeur bat a tout rompre. Tensions, torsions, tympans, bourdonnements. Longues minutes égrainées pour enfin lui permettre d'entrer. Le bois grince. Il jaillit sans savoir comment, sans savoir qui, sans savoir quand. Défi, duel, cérémonie rituelle. Muleta ondoyante, attirance dans un cercle immense. Ils sont deux, et d'instinct, communient.
Collection privée Kim Schonheere Sailly les Lannoy ( Nord)
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